François Marland

INTERVIEW DE M. François Marland, serial entrepreneur,

par Stéphane Alaux, VIP DIGITAL BODYGUARD, CEO du cabinet E Réputation Net Wash

Adepte de la définition : Have fun, do good and make money … François Marland a passé sa vie à réunir ces trois principes et il nous explique comment dans les lignes ci-dessous.

Parlez-nous de votre parcours François, vos études, votre formation ?

François Marland : Mon parcours est dense, protéiforme et long : mes études l’ont été tout autant. J’ai une formation de droit. Plus précisément, j’ai passé une maîtrise de droit à Nanterre et ensuite le CAPA pour devenir avocat. En parallèle de mon CAPA, j’ai fait des études de psychothérapie émotionnelle et cognitive aux Etats-Unis et en Europe de 1977 à 1980.

Quelle est votre première expérience professionnelle marquante ?

François Marland : C’est sûrement celle qui m’a donné l’envie de devenir avocat. A 18 ans, ma marraine habitait à Oran ou j’allais la voir pendant mes vacances. Elle avait un ami, Ahmed Settouti, qui était un grand avocat algérien qui plaidait encore en français à l’époque en 1972 (plus tard l’interdiction de plaider dans cette langue a été votée par au profit de l’arabe). Pendant mes vacances, donc, Ahmed Settouti m’a emmené dans toutes les cours de province de l’oranais pour plaider des petites, des moyennes et des grandes affaires, et ce avec une éloquence et une foi digne d’un Badinter ou d’un Témime. C’est cette expérience qui a clairement déterminé mon choix de devenir avocat, puisque j’ai passé mon barreau à 24 ans : je le dois à Ahmed Settouti. J’ai d’ailleurs conservé de belles relations avec lui par la suite. En ce qui concerne la profession de thérapeute, deux ans avant de passer mon CAPA, mon père devait aller à une information sur les thérapies émotionnelles : ne pouvant pas s’y rendre, j’ai pris sa place. C’est là que j’ai découvert les thérapies émotionnelles qui sont devenues, pendant 11 ans de ma vie, une grande partie de mon activité professionnelle, et probablement le plus beau métier que j’ai pu exercer. Cependant, l’expérience professionnelle la plus marquante que j’ai vécu est certainement celle qui a marqué mes débuts en tant que jeune avocat. J’étais allé voir mon premier détenu en prison et mes chers confrères m’ont affirmé qu’il fallait porter la robe. En novice, je me suis exécuté et marchais donc dans les couloirs de la prison en robe d’avocat, fier comme Artabana alors qu’en réalité on ne porte jamais la robe lorsque l’on va en prison : Les gardiens, le détenu et mes chers confrères ont beaucoup ri de me voir me pavaner tel un paon. Bien sûr pendant mon excitante jeune carrière, il y a eu de multiples expériences marquantes comme lorsque je plaidais le 24 et 31 décembre, jusqu’à 23h, à la chambre 23 des flagrants délits que l’on appelait la chambre des « flagrants délires », tant les situations étaient étonnantes, insultantes pour la justice sur le plan moral. On y voyait, par exemple, des procureurs virulents réclamaient de trop lourdes condamnations de fin d’année contre de pauvres travestis à la barbe renaissante et autres paumés de fin d’année trop festive. J’ai par ailleurs durant trois années donné des cours de droit civil , social et de culture générale dans différents établissements publics et privés : la sortie du livre « guérir des pièges de notre enfance » chez Flammarion en 1983 m’a amené à opter , au regard de l’engouement des ses lecteurs , pour l’abandon des cours au profit des groupes de thérapie que j’animais deux fois par mois : c’était passionnant , car c’était la démonstration que l’être humain peut changer en prenant ce qu’il y avait de positif dans les thérapies comportementales et analytiques , au regard de notre définition d’êtres émotionnels et conceptuels tous ensemble, animés et d’un cerveau limbique et d’un autre cortex .

Quelle est la rencontre humaine la plus surprenante que vous ayez faite ?

François Marland : C’est mon père tout simplement : Serge Marland. C’était un être magnifique, un valeureux au sens d’Albert Cohen. Serge était magnifique par son humanité, par sa culture, qui était immense, par sa gentillesse et sa rigueur et par sa vision de l’être humain, héritée (et magnifiée de son père). C’était donc un modèle extraordinaire qui était lui-même marqué par mon grand-père, Maurice Marland. Maurice Marland a marqué sa génération, en tout cas à Granville, en étant, d’abord, le professeur Marland, en philosophie, français et anglais. Devenu résistant très naturellement le jour de l’entrée des allemands à Granville, il organisa, ensuite, la résistance et le réseau de fuite des aviateurs anglais vers les iles anglaises. Il a ainsi organisé la fuite et le sauvetage de parachutistes anglais qui lui valurent la médaille posthume attribuée par Atlee. Il a été assassiné quand mon père avait 18 ans. Tous les matins, mon père passait devant la statue de mon grand-père à Granville et chaque fois que quelqu’un le croisait, il s’arrêtait pour lui serrer la main et lui dire que mon grand-père était quelqu’un de magnifique. Il a donc hérité de cette espèce de magnificence.

Vous êtes un homme d’affaire qui a fait ses preuves dans différents domaines, parlez-nous de vos activités actuelles.

Marland François : Commençons par la joaillerie. J’ai pris une licence haute joaillerie d’une fabrication de montre Suisse, Quinting, pour de mauvaises raisons : j’ai aimé le système de transparence qui le constituait, seule montre de ce type existant sur le marché de l’horlogerie aujourd’hui. Ma seconde activité, Stark-Hair, se focalise sur des cliniques de « hair restoration », c’est-à-dire qu’elles sont spécialisées dans la restructuration capillaire : greffe des cheveux à travers le déplacement de follicules. Aujourd’hui, nous avons plusieurs cliniques : une clinique en Grèce à Thessalonique, une à Milan en Italie et une clinique à Montpellier. L’idée, en milieu d’année prochaine, est de monter entre 6 et 8 établissements et 50 dans les 4 prochaines années. Ces cliniques seront donc consacrées à la restauration capillaire, mais aussi au Botox, à l’acide hyaluronique, à la micro pigmentation pour les cheveux (quand il n’y a pas de possibilité de déplacer des bulbes) etc. Entre 2019 et 2020, nous développerons un département antivieillissement spécialisé sur le ralentissement du vieillissement des cellules : les protocoles sont balbutiants aujourd’hui, mais je n’ai pas de doute que dans les prochaines années, certaines sociétés partenaires seront à la pointe de « l’anti-aging » permettant de reculer le déclin des cellules du corps. Ma troisième activité est un pôle de négociation et d’analyse de données médicales à travers le monde nommé Hathor. Nous avons établi une société à Singapour qui a pour finalité de mettre en contact toutes les structures, les gouvernements et les médecins qui détiennent des datas avec des organismes publics ou privés ou personnes qui ont besoin de ces données. Pour ce faire, nous désirons structurer une ICO : Nous utiliserons en outre une technologie qui permet d’analyser les données sans avoir à les centraliser. Cette ICO devrait se lancer d’ici le 30 juin 2019. Nous travaillons, sur des contacts avec des entreprises qui ont des centaines et milliers de Tera de données qu’elles n’arrivent pas à gérer : nous leur proposerons des solutions adaptées. Enfin, j’ai structuré un véhicule qui prend des participations dans les sociétés, principalement aux US, et ce dans des sociétés spécialisées dans l’intelligence artificielle, dans une autre qui fabrique des bijoux (Vita Fede, remarquable plate-forme digitale animée par une géniale jeune femme), CHNGE, marque d’une plate-forme de vente digitale avec un jeune dirigeant brillant, etc.

Mener des actions caritatives est primordial pour vous, quelles sont vos initiatives dans ce domaine ?

François Marland : Cela fait maintenant 11 ans que j’ai commencé à organiser le financement d’un orphelinat à Saint Domingue, orphelinat qui accueille des enfants en bas âges qui étaient, pour la plupart, destinés à un terrible sort. C’est mon frère qui gère cet orphelinat avec humanité et passion ! il est marié avec une dominicaine extraordinaire. Sur les 14 enfants, il y en a 5 qui passent le BAC cette année et l’année prochaine et qui devraient aller à l’université. C’est donc très satisfaisant de les voir évoluer et ça donne aux ressources qu’on y met une saveur bien plus importante. Ensuite, je participe avec d’autres donateurs, depuis une dizaine d’année au financement de deux cliniques, dans deux villages à Haïti, et qui délivrent des milliers d’actes de contraception, vaccination et autres à 32 000 personnes. Cette opération a permis de vacciner des dizaines de milliers de personnes. L’autre objectif à terme serait de lever des fonds pour faire construire une route qui ne soit pas démolie à chaque mousson. Ce projet permettra aussi de relier les deux villages en moins de temps. Enfin, à côté de ces deux projets réellement organiser, je mène également quelques actions plus sporadiques au niveau d’orphelinats au Cambodge par exemple.

Quels sont vos projets et vos ambitions pour les années à venir ?

François Marland : Vivre tout simplement ! Ne pas perdre le lien avec ce qui est essentiel. En ce qui me concerne, je n’envisage pas de passer deux mois sans voir mes enfants car je considère que ce sont les noyaux nucléaires d’une famille. Donc mes ambitions et mes projets c’est de vivre heureux, de partager et de profiter des miens.

Vous menez une vie « tambours battants » en déplacements permanents à travers le monde. Comment se détend François Marland ? Sports, loisirs ?

François Marland : Je fais du vélo, de la natation, de la marche et pour se détendre il n’y a rien de mieux que la famille et les amis. J’aime aussi la pêche, j’y suis allé récemment. Pendant mon temps libre et pour me détendre, je structure actuellement aussi trois scénarios de livres, ou de scénarios pour des séries qui pourraient être diffusées, si elles suscitent un attrait sur des plates formes à la mode. Il y a de quoi faire une bonne quinzaine de saisons sur chacun des trois si j’optais pour la seconde option : c’est très excitant et probablement me rapproche de mon père encore plus, lui qui a écrit des dizaines de pièces de théâtre et moultes nouvelles.

Malgré le rythme effréné de votre vie de « business man », vous mettez un point d’honneur à passer des moments privilégiés avec vos enfants. Quelle organisation !

François Marland : Ce n’est pas un point d’honneur, c’est la base. Comme je le disais avant, je considère que les enfants sont le noyau nucléaire d’une famille donc quand ils étaient plus jeunes j’essayais de déjeuner avec eux chaque semaine. Maintenant, pour ceux qui sont aux Etats-Unis, je me suis mis comme objectif d’aller les voir pendant 2-3 jours au moins tous les deux mois. C’est un choix de vie. Nous sommes tous obligés de vivre avec les outils de notre époque, comment utilisez-vous l’internet et plus précisément, comment gérez-vous votre E-Réputation ? François Marland : En ce qui concerne Internet et la réputation en ligne, je déplore le manque de contrôle total et une absence de législation punitive pour les abus tout aussi scandaleux que ceux d’une certaine presse. Aujourd’hui, on peut martyriser des élèves parce qu’ils ont des grandes oreilles ou pratiquent des amours encore interdites, ou encore malmener des restaurants parce que des concurrents ont demandé à 20 personnes d’y aller et de poster des avis négatifs, émettre des « fake news », insulter, vociférer des théories toujours nauséabondes sans que la justice n’applique des sanctions à la mesure des dégâts émotionnels, ou réputationnels causés ! J’ai subi ça au début du web et c’est clairement de plus en plus incontrôlé. Je pense donc que les agences d’E-Réputation sont nécessaires pour la veille technologique et pour pouvoir répondre à ce nouveau besoin. Pour aller plus loin, il faudrait renforcer l’arsenal législatif et être absolument intransigeant avec un certain nombre de sociétés qui laissent passer n’importe quoi sur le web. Il faut le faire pour la défense de l’individu. Cependant, il ne faudrait pas croire que le portrait que je dépeins d’internet est totalement noir. En effet, le monde n’est pas blanc ou noir, mais se constitue plutôt de nombreuses nuances de gris. Bien que le Net a apporté son lot de désagréments, il n’en reste pas moins une avancée majeure pour l’humanité. Il y a eu un avant et après Internet. C’est un outil formidable qui nous permet d’avoir accès à une multitude incommensurable de connaissances sur des sujets très variés. Il y a même tellement de données qu’il est impossible pour une personne de les consulter dans leur intégralité, même s’il surfait sur Internet toute sa vie. Et puis, comme je le disais précédemment, c’est aussi un moyen de communication formidable qui donne l’opportunité aux familles et aux amis de maintenir un contact même s’ils sont séparés par un océan ou des centaines de kilomètres. Si le net n’était pas aussi démocratisé, j’aurais plus de difficultés à contacter mes enfants situés aux Etats-Unis. Mais ce n’est pas tout, l’internet a simplifié jusqu’à notre vie de tous les jours. Il est maintenant possible de se faire livrer tout et n’importe qu’il en devient presque inutile de sortir de chez soi. Je résumerai donc ma pensée sur l’internet de cette façon : c’est une grande avancée pour l’humanité qui est, parfois, utilisée à mauvais escient par certaines personnes. Merci Francois Marland.
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