Australie : la réputation de l’ex Premier ministre va-t-elle tenir le coup ?

Scott Morrison

L’affaire a fait l’effet d’une véritable bombe en Australie : Scott Morrison, ancien Premier ministre du pays, est accusé d’avoir mis en place un « gouvernement fantôme ». En poste de 2018 à mai 2022, Morrison s’est attribué 5 portefeuilles ministériels, en secret ! Pour se défendre, il cite les conditions exceptionnelles et, dixit, « la période sans précédent » de la crise sanitaire de Covid-19. L’image sur internet de l’ex Premier ministre australien en a naturellement fait les frais

Des décisions « inacceptables »

Ce sont là les mots de l’actuel Premier ministre australien, Anthony Albanese, qui juge les décisions de son prédécesseur « inacceptables ». Mardi 16 août, ce dernier n’a pas manqué de fustiger le comportement de Scott Morrison, dénonçant un « saccage sans précédent » de la démocratie. Rappel des faits : en poste de 2018 à mai dernier, l’ancien chef du gouvernement australien s’est attribué, en secret, plusieurs portefeuilles ministériels, mettant ses décisions sur le compte de la pandémie. Dans le détail, Scott Morrison s’est auto-désigné à 5 ministères depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, dont ceux des Finances et des Ressources et de la Santé.

Lors d’un récent passage à la radio, Scott Morrison a tenté de se défendre tout en travaillant son  e-réputation politique, déclarant : « Nous oublions parfois ce qui se passait il y a deux ans et la situation à laquelle nous étions confrontés, c’était une période sans précédent, ce n’était pas une période conventionnelle ». Mais décidément, la pilule ne passe pas du côté de la presse australienne et mondiale, qui met actuellement à mal l’image en ligne du politicien.

L’e-réputation de l’homme politique australien prend un sacré coup

Nous ne le dirons jamais assez, rien n’est plus fragile à l’ère du tout digital que l’e-réputation des hommes politiques. L’affaire de l’ex Premier ministre australien est là pour nous le rappeler. Sur Google News, on ne compte plus les articles négatifs sur le récent scandale. Accusé d’avoir créé une sorte de gouvernement fantôme, Scott Morrison fait les frais d’une couverture médiatique mondiale qui, naturellement, met à mal sa page de résultat lorsqu’on Googlise son nom comme vous pouvez le voir sur la capture d’écran ci-jointe. En effet, le pavé “Top stories” affichant les Google News  occupe la plus grosse partie de l’écran avant la ligne de flottaison.

Reputation de Scott Morrison sur Google

Avec le temps il pourra espérer que ces résultats diminuent mais certains risquent de rester en première page pendant longtemps.

Nous vous proposons un autre article sur le sujet qui pourrait aussi vous intéresser

Monté au créneau, l’ancien chef du gouvernement australien n’a cessé de marteler que c’est la crise sanitaire qui l’a poussé à s’auto-désigner à plusieurs portefeuilles ministériels, l’objectif étant d’assurer la continuité du gouvernement en cas d’indisponibilité d’un ministre. « Nous avons dû prendre des mesures extraordinaires pour mettre en place des garde-fous. Heureusement, il n’a pas été nécessaire pour moi de déclencher l’utilisation de l’un de ces pouvoirs », avait-il déclaré. Pour autant, l’actuel Premier ministre du pays est en train d’évaluer la légalité des décisions prises par son prédécesseur.

 

Si, lorsqu’on tape le nom de l’ex Premier ministre australien sur Google, la page de résultats envahie d’articles de presse à charge, pour le moment, Google Suggest n’est pas encore touché. Seul le temps révélera l’impact de ce scandale sur l’e-réputation de Scott Morrison car les suggestions mettent un peu de temps à apparaître. Affaire à suivre dans les prochaines semaines…

Laisser un commentaire